Ah les croyances! Il y a ceux qui ne croient que ce qu’ils voient. D’autres qui croient que le père Noel n’existe pas (quelle drôle d’idée !). Certaines personnes sont persuadées que la chance sourit aux audacieux, quand d’autres encore ont comme certitude absolue que quand on veut on peut. Je vais vous parler des croyances au sens de certitude que l’on peut avoir sur soi, sur les autres, sur la vie et comment ces croyances impactent notre fonctionnement.
Qu’est-ce qu’une croyance?
D’après Wikipedia, « La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l’absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. Ainsi, les croyances sont souvent des certitudes sans preuve ».
Nous avons tous des croyances sur nous-même. Ma copine Lulu, par exemple, pense qu’elle serait incapable de parler devant une assistance. A l’inverse, elle se dit qu’elle peut tout à fait partir seule, avec son sac à dos, à Bali, en Indonésie, à la découverte des rizières et des macaques crabiers.
Il y a aussi les croyances que l’on a sur les autres ou sur la vie. Certaines personnes peuvent penser que les autres les rejettent, que les autres sont forcément mieux, par exemple. Tandis que sur la vie, certains peuvent avoir comme croyance qu’elle est belle ou qu’elle n’a pas de sens.
Les croyances limitantes
Quand elles sont positives, nos croyances sur nous-même ne nous posent aucun problème, à vrai dire. Elles sont porteuses d’énergie et de mouvement. On entreprend des choses, on accepte la nouveauté, on se lance des défis, on se sent à sa place partout, sans trop se poser de questions.
Là où le bas blesse, c’est quand nous entretenons sur nous-mêmes des certitudes négatives dont nous nous persuadons qu’elles sont des vérités. Ce sont les croyances limitantes. Des croyances du type: « Je ne sais pas faire », « je n’y arriverai jamais », voire même « je suis nul(le) ». Ces pensées sur soi sont des croyances limitantes que nous vivons comme des certitudes. Elles nous définissent.
Une croyance limitante est une « décision » inconsciente qui s’est imprimée neuro-physiologiquement dans l’inconscient pendant et à la suite d’expériences négatives déterminantes. Et les croyances limitantes sont ancrées en soi si profondément qu’on les considère comme une sorte de vérité absolue. De même que la Terre est ronde et que l’eau ça mouille, pour ma copine Lulu, il lui est strictement impossible d’envisager un jour prendre la parole en public car jamais elle ne sera à la hauteur pour le faire. Elle se sent complètement incapable de le faire. Et rien ni personne ne peut lui faire entendre le contraire. C’est SA vérité. Et elle est persuadée que c’est la réalité.
Naissance d’une croyance limitante
La croyance limitante s’est mise en place à partir d’une expérience négative du passé (souvent dans l’enfance) et de façon inconsciente. Cette expérience vécue a alors généré un état émotionnel douloureux (voire traumatisant), sans que le processus de conscientisation n’ait pu se mettre à l’oeuvre. En d’autres termes, l’émotion ressentie à la suite d’un événement passé a été tellement forte qu’elle a généré cette décision inconsciente qu’est la croyance qui elle-même a conduit à un comportement. Tout ceci sans passer par la case réflexion (je réfléchis, j’analyse, je comprends).
Une fois adulte, il suffit que l’état interne douloureux (l’émotion) soit réactivé inconsciemment par une situation plus ou moins proche que celle vécue enfant pour que la croyance limitante ressurgisse et génère le même comportement qu’alors.
Nous nous créons donc nos propres croyances limitantes de façon purement inconsciente. Mais il y a aussi des croyances qui ne nous appartiennent pas mais que pourtant nous avons intégrées. Bien souvent ce sont les croyances de nos parents que nous avons fait nôtres du fait de notre éducation. Ce sont les croyances introjectées. Ces croyances-là peuvent aussi être limitantes si elles ne correspondent pas ou plus à la personne que nous sommes devenue adulte.
Conséquences
Nos croyances sont comme nos boussoles. Elles nous permettent de maintenir une certaine cohérence psychique. Elles sont essentielles pour ne pas basculer dans la folie.
Nous avons donc besoin de valider nos croyances en alignant nos comportements. Nous faisons (de façon inconsciente) coïncider nos comportements à nos croyances.
Si une personne croit profondément qu’elle n’est pas digne d’intérêt par exemple, elle mettra tout en oeuvre (de façon inconsciente), pour que dans son quotidien, sa croyance se vérifie. A travers ses comportements, ses attitudes, elle agira de sorte qu’elle puisse toujours valider sa croyance sur elle-même et ainsi vérifier qu’elle n’est pas digne d’intérêt.
Sortir de ses croyances limitantes
La bonne nouvelle est qu’il n’y a pas de fatalité. Si les croyances limitantes générées et installées dans le passé vous pèsent dans votre vie d’adulte, un travail peut permettre de les assouplir voire de les transformer. Grâce à l’accompagnement en PNL, il est possible de comprendre d’où elles viennent mais surtout de faire émerger de nouvelles croyances positives sur vous-même, qui vous ouvriront de nouvelles perspectives et une nouvelle liberté dans vos comportements et votre façon d’agir.
De plus, il est possible également de « faire le tri » dans les croyances introjectées qui ne sont donc pas véritablement les nôtres et donc de se libérer de choses qui ne nous appartiennent pas.
Il est quand même plus agréable de nourrir des certitudes positives sur soi… vous ne croyez pas?
Ma copine Lulu ne finira pas de me surprendre. Elle a accepté une proposition qui lui a été faite: elle a animé une conférence sur les macaques crabiers d’Indonésie. Et elle est très fière d’elle!