Les émotions

Etre heureux comme un poisson dans l’eau, être gai comme un pinson, être malheureux comme les pierres, se faire un sang d’encre… Notre belle langue française fourmille d’expressions pour illustrer à force d’images les émotions que nous pouvons ressentir.

Mais c’est quoi en fait une émotion?

Définition

L’éthymologie du mot émotion vient du latin « emovere » (enlever) et « emotum » (secouer) et de « mover » (se mouvoir). (source Biologie des émotions de Catherine Belzung).

Les émotions produisent donc un mouvement, mais aussi une secousse au niveau physiologique.

Les émotions sont des signaux que notre corps nous envoie pour nous indiquer qu’un mouvement interne est en train de se dérouler à l’intérieur de nous. Autrement dit, quand quelque chose dans le corps se passe qui le déstabilise, il y a naissance d’une émotion qui agit en tant que signal. L’objectif de ce signal est de veiller à rétablir notre équilibre physiologique appelé homéostasie.

Les types d’émotions

Communément, on peut dire qu’il existe quatre grandes émotions primaires que sont la joie, la colère, la peur et la tristesse. Suivant les courants, on peut aussi ajouter le dégoût et la surprise.

Le film d’animation Vice-Versa est une très belle illustration des émotions principales qui animent chacun d’entre nous.

Outre ces émotions primaires, il en existe des secondaires qui résultent de la combinaisons d’émotions avec d’autres facteurs, ou qui sont les émotions primaires à un niveau plus au moins élevé. Par exemple: l’anxiété est la peur d’une chose qui pourrait arriver. Elle est déclenchée par un danger potentiel anticipé. Le chagrin quant à lui est sur l’échelle de la tristesse beaucoup moins élevé que la mélancolie.

Comment naissent les émotions?

La naissance de chacune de ces émotions est en lien avec un déclencheur qui correspond toujours à un besoin inconscient que nous avons et qui n’est pas rempli.

Quand ma copine Lulu se met en colère contre son mari c’est souvent parce qu’en fait elle a le sentiment de ne pas voir été comprise. En effet, le déclencheur de la colère est la frustration, une blessure (dans le sens d’offense ou de vexation) ou l’injustice.

La peur, quant à elle, survient toujours face à un danger qu’il soit réel ou imaginaire. Pour ce qui est de la tristesse, elle est déclenchée par la perte et/ou le manque. Enfin, nous sommes rempli(e)s de joie lorsque nous avons accompli quelque chose, remporté un succès ou satisfait un besoin.

Les émotions ont pour vocation de nous donner une information, en réaction à des événements internes (propres à soi) ou externes (face à un évènement extérieur). Les émotions sont là pour nous transmettre des messages qu’il faut savoir décoder. 

Emotions et besoins

Le message que nous envoie chacune de ces émotions correspond en réalité à un besoin inconscient que nous avons.

Lorsque vous ressentez de la joie, vous avez besoin de la partager. Je revois encore ma copine Lulu sauter comme un cabri quand elle a enfin pu s’acheter, durant les soldes, sa paire de chaussures à semelles rouge tant convoitée.

Si vous êtes en colère, c’est en fait que votre besoin d’être soit considéré, soit compris ou peut-être de faire respecter vos limites sont bafoués. Quand la peur est présente, c’est le besoin d’être rassuré qui se manifeste. Ainsi les enfants qui ont peur dans l’obscurité par exemple, s’imaginent tout un tas de monstres cachés sous le lit ou prêts à surgir de l’armoire. Ce sont pour eux des dangers potentiels même si nous les adultes savons qu’ils sont purement imaginaires (quoique…). Ils ont donc besoin d’être rassurés sur le fait que non, le vilain monstre poilu avec ses trois yeux globuleux n’existe pas.

Et souvent, quand c’est la tristesse qui vous envahit, que vous avez le nez rouge d’avoir tant pleuré de chagrin, ce dont vous avez tant besoin c’est d’être consolé(e) ou alors au contraire de rester seul(e). Nous avons chacun nos préférences en la matière.

Savoir être à l’écoute de ses émotions

Il faut savoir être à l’écoute de ses émotions et les accueillir.

Combien de fois ai-je entendu des personnes autour de moi dire « Ah non, mais je n’ai pas le temps de m’écouter moi! ». On se sent un peu triste? Ah mais ça va passer. Quelqu’un en colère? Qu’il fasse sa crise et puis après il va se calmer.

Nous avons vu que les émotions sont des signaux qui nous alertent que quelque chose est en train de se passer en nous.

Si quelqu’un tire le signal d’alerte dans le train, il vaut mieux espérer que le conducteur ne se dise pas:  » Le signal? Oh non, je ne m’arrête pas, ça va passer ».

Il est important de prendre un petit temps et se dire: « Ok, je ressens quoi, là? ». C’est-à-dire prendre le temps d’accueillir son émotion et d’accepter qu’elle se manifeste en nous. En prenant ce temps, et en essayant de comprendre ce qui se passe pour nous, nous pouvons déterminer quel est le besoin non rempli qui se manifeste et faire en sorte de le combler.

Il est important pour les enfants d’apprendre à décoder ce qui se joue dans la sphère émotionnelle et à le nommer. Cela leur permet de savoir ce qui se passe pour eux et en eux. Il sera plus facile ainsi de comprendre quel est leur besoin et d’y répondre.

Pour les adultes, il se peut que parfois vous ressentiez des émotions très fortes voire submergeantes face à des événements. Il s’agit sans doute des résurgences d’émotions ressenties dans l’enfance liées à des situations dont le cerveau a gardé une trace mais qui sont restées dans l’inconscient. L’accompagnement en PNL peut vous aider à comprendre ce qui s’est passé pour vous et ainsi vous permettre de mieux gérer vos états émotionnels.

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